Notre histoire...


Nous avons débuté notre activité en 2016, mais nous produisions déjà du maitrank pour notre propre consommation. C'est suite à de nombreuses remarques nous incitant à commercialiser notre breuvage que nous nous sommes lancés. 

La maitrank est un apéritif à base de vin blanc dans lequel on fait macérer des oranges, du sucre et une plante que l'on retrouve principalement dans nos forêts du sud de la Province du Luxembourg: l'aspérule odorante ou Galium odorantum aux diverses propriétés médicinales (que l'on peut voir sur la photo ci-dessus).

L'histoire du maitrank...

En allemand comme en francique mosellan, langue germanique parlée au Grand-Duché de Luxembourg, et en Moselle Maitrank signifie littéralement « boisson de mai » et Maiwein « vin de mai ». Il est difficile de préciser exactement l'époque d'apparition de cette boisson. Des documents des moines bénédictins de l'abbaye de Prüm en Allemagne en font déjà mention au IXe siècle. Le Maitrank est mentionné pour la première fois par un moine de Prüm en 854 (glosé comme meiowîn en vieux haut-allemand et vinum maiores en latin).

Les habitants des régions viticoles allemandes avaient pris l'habitude de tempérer l'acidité des vins inférieurs par l'adjonction, par macération, de fruits ou de plantes de saison. Les moines n'ignoraient pas que l'aspérule odorante possédait des vertus médicinales (cholérétique, cholagogue, tonique et antispasmodique). Ils la faisaient donc macérer dans le vin et buvaient la macération au printemps pour chasser les toxines de l'hiver. Ils la faisaient goûter aux habitants de la région et en offraient aux voyageurs qui leur demandaient asile. La population régionale ne tarda pas à les imiter.

Avec le temps et surtout l'amélioration de la vinification, l'habitude de faire macérer plantes ou fruits dans le vin se perdit progressivement et le Maitrank vit sa vogue en forte régression en Allemagne et au Grand-Duché de Luxembourg, sans toutefois jamais totalement disparaître. Certaines familles de ces régions avaient conservé la coutume et en fabriquaient tous les ans, mais la recette ne dépassait pas le cadre familial confidentiel.

Dans les années 1950, des Arlonnais décident de mettre la recette au goût du jour, et ajoutent, à l'aspérule qui lui donne de l'amertume, des éléments adoucissants et aromatiques qui font aujourd'hui partie de la recette de base du Maitrank: du sucre, des oranges et citrons en tranches et du cognac (ce dernier aussi pour ralentir la seconde fermentation).

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